Humans Have No Free Will (2012-2015), projet multidimensionnel qui satirise la perte du libre arbitre à l’ère technologique et ses implications sur l’identité humaine, s’inspirant de références historiques et de la sous-culture populaire.

Humans Have No Free Will, vue d’ensemble de l’exposition Pépinière – 你好, LAC & S – Lavitrine et l’Atelier Errance, Galerie Lavitrine, Limoges, France, 2013. © Dali Wu



Humans Have No Free Will III (2015), œuvre vidéographique, 5 min 22. © Dali Wu
Dans cette œuvre Humans Have No Free Will III (2015), la cadence des flashs lumineux épouse le rythme cardiaque humain, tandis que la bande sonore diffuse une musique radiophonique de gymnastique oculaire de 1972, interprétée par une voix féminine aiguë et empreinte d’un sens de la justice. Cette musique, accompagnée de la gymnastique oculaire, s’inscrit dans un contexte sociopolitique particulier : pendant quatre décennies, cette pratique fut imposée dans les établissements scolaires chinois, incarnant les aspirations collectives et le précepte institutionnel « fortifier son corps pour servir le peuple » – malgré son inefficacité, ultérieurement prouvée par la communauté scientifique.
Le montage visuel est constitué d’un assemblage de séquences pornographiques issues de l’univers numérique contemporain, captées via divers dispositifs — fenêtres intempestives de navigateurs, écrans de smartphones, tablettes, projections, etc. — et focalisées sur des scènes d’interaction entre des actrices et des objets sexuels robotiques. En juxtaposant ces extraits avec la musique de gymnastique oculaire, cette œuvre interroge la perte de l’autonomie individuelle à l’ère technologique ainsi que le conditionnement idéologique sous-jacent aux pratiques collectives.